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  • “Soucieuse d’élargir ses horizons, Marie Gailland n’a de cesse d’interroger les mystères du monde. Avec ses Silences, elle nous invite implicitement à réfléchir sur le sens de cet objet métaphysique. Mélange d’angoisse et d’attirance, de terreur et de jubilation, de danger et de sérénité, voué selon les circonstances à rassurer ou inquiéter, ce dernier se donne dans la manière dont il touche celui qui l’entend.
    « Il semble, dit Bachelard, que pour bien entendre le silence, notre âme ait besoin de quelque chose qui se taise. » Ce n’est pas la disparition des sons qui fait le silence, mais la qualité de l’écoute, l’attention à la pulsation qui anime l’univers. Propice au recueillement, il invite l’artiste à un repli sur elle en lui procurant un sentiment aigu d’exister.
    Après une longue méditation qui lui permet de se retrouver, elle initie cette série. L’atmosphère paisible lui permet de repérer son silence intime. Couplé à la virginité de la toile, il engendre une dissolution des limites, une union de la créatrice avec l’espace. Celle-ci semble corroborer les propos de l’Abbé Dinouart pour qui « Jamais l’homme ne se possède plus que dans le silence. »”

    Françoise Jaunin